investissement socialement responsable

Comment être un investisseur responsable ?

Vous le savez certainement : Être un bon investisseur implique d’avoir une stratégie et d’être persévérant, mais vouloir gagner de l’argent grâce à ses investissements ne signifient pas nécessairement spéculer sans aucun état d’âme.

Pour ma part, j’estime qu’il et tout à fait possible de gagner de l’argent en étant un investisseur responsable et en gérant ses finances en « bon père de famille », ce qui ne signifie pas, contrairement aux idées reçues, ne pas prendre de risque.

1. Qu’est-ce qu’un investisseur responsable ?

Afin de bien comprendre ce qu’est un investisseur responsable, il faut déjà définir ce qu’on appelle un investissement responsable. Il peut être définit sous deux angles, celui de l’entreprise et celui du particulier ou l’institutionnel qui investit dans l’entreprise.

On peut donc considérer par extension qu’un investisseur qui place son argent sur ce genre de société est un investisseur responsable.

2. Qu’est-ce qu’un investissement socialement responsable (ISR) ?

La démarche d’Investissement Socialement Responsable (ISR) consiste à introduire dans le domaine de l’investissement financier, la notion de développement durable.

Il s’agit donc de choisir d’investir dans des entreprises qui prennent en compte dans leur modèle de développement des notions qui ne sont pas uniquement comptables et financières mais de nature sociale et environnementale ainsi que les questions éthiques. Cela concerne aussi bien les décisions de placements que la gestion de portefeuilles.

L’ISR peut prendre 3 formes principales

  • les fonds socialement responsables ou de développement durable : ils intègrent des critères sociaux et environnementaux d’évaluation d’une entreprise cotée qui sont croisés avec des critères financiers pour sélectionner dans un portefeuille les entreprises les plus performantes d’un point de vue développement durable.
  • les fonds d’exclusion (également dénommés « placements éthiques ») : plus répandus dans les pays anglo-saxons, ils excluent, pour des raisons morales ou religieuses, certains secteurs comme l’armement, le jeu, le tabac…voire des activités considérées par leurs détenteurs comme dangereuses pour l’environnement : OGM, nucléaire.
  • l’engagement actionnarial ou activisme actionnarial : il consiste, pour les investisseurs, à exiger des entreprises une politique de responsabilité sociale plus forte, soit en les interpellant directement, soit par l’exercice des droits de vote en assemblées générales.

Il suppose, ce qui est plus fréquent aux Etats-Unis qu’en Europe que des résolutions environnementales ou sociales figurent à l’ordre du jour des assemblées générales ; cela peut se produire si les actionnaires ont eu la possibilité d’en déposer, ou si l’entreprise le propose à l’approbation ce qui est encore rarissime. De telles résolutions peuvent par exemple viser à obliger l’entreprise à adopter une politique de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre ou prohiber l’installation dans un pays litigieux comme la Birmanie.

Le développement de l’ISR

En France, mais aussi en Europe ainsi qu’en Amérique du Nord et en Asie, l’Investissement Socialement Responsable se développe sur l’idée que la prise en compte de critères sociaux et environnementaux permet de mieux identifier les sociétés performantes, à moyen et long terme. La question est posée de savoir si cela se fait au détriment de la performance financière à court terme.

Les approches choisies varient considérablement d’un pays à l’autre. En France, c’est très largement l’approche « fonds de développement durable » qui domine. En Europe du Nord, les fonds d’exclusion sont plus répandus.

En avril 2006, les Nations Unies ont adopté les Principes pour l’Investissement Responsable (PRI). Il s’agit de six principes auxquels peuvent se conformer les investisseurs qui souhaitent intégrer les problématiques Environnementale, Sociale et de Gouvernance (ESG) dans la gestion de leurs portefeuilles d’investissement.

En France, Il existe un label ISR, soutenu par les pouvoirs publics, qui vise à offrir une meilleure visibilité aux épargnants sur les produits ISR en garantissant que leur gestion s’appuie sur des méthodologies solides avec une exigence de transparence forte et une information de qualité.

En 2013, le label ISR de Novethic a été attribué à 104 fonds, dont 38 sociétés de gestion. Un label « fonds vert » a également été créé pour permettre aux investisseurs de mieux se repérer parmi les différentes offres.

En 2019, 45 sociétés et 210 fonds ont obtenu le label ISR.

3. Quels sont les principaux acteurs de l’Investissement Socialement Responsable (ISR) ?

L’ISR suppose de proposer une nouvelle grille d’analyse extra financière aux acteurs financiers. Son développement est à l’origine de nouveaux métiers, de nouvelles formes de coopération entre actionnaires et de nouveaux outils. Dans certains pays européens, des dispositifs législatifs spécifiques ont été mis en œuvre.

L’offre et la distribution des produits

Comme d’autres types d’OPCVM, les fonds ISR sont créés par des sociétés de gestion et des dépositaires (ces derniers ayant pour tâche de contrôler la régularité des décisions de gestion de l’OPCVM et la responsabilité de la conservation de ses actifs).

Ils sont gérés par des sociétés de gestion habilitées par l’Autorité des marchés financiers.
Les sociétés de gestion qui proposent des fonds ISR mettent en place des dispositifs particuliers pour ces produits, créant souvent une cellule d’analyse extra-financière, voire une société de gestion entièrement dédiée à l’ISR.

Les produits ISR sont disponibles auprès de multiples réseaux de distribution bancaires et financiers. L’offre auprès des investisseurs particuliers s’élargit de plus en plus et des produits ISR sont aujourd’hui proposés par des compagnies d’assurance, et même par des hypermarchés.

Aujourd’hui, sur les fonds ISR proposés par les compagnies d’assurance avec lesquels je travaille, 65 ont le label ISR et ainsi je peux les proposer à mes clients à travers leur contrat d’assurance-vie ou leur plan d’épargne retraite.

Les indices boursiers « éthiques »

Les grandes agences internationales de notation extra-financière ont noué des partenariats avec les sociétés productrices d’indices boursiers (Financial Times, Dow Jones) pour créer des indices rassemblant les entreprises qui obtiennent les meilleures notes sur un plan social, environnemental et de gouvernance.

Les principaux indices sont les Dow Jones Sustainability Indices (DJSI), des indices de Dow Jones construits en collaboration avec STOXX Ltd à partir des notes fournies par un évaluateur suisse, SAM ; l’indice FTSE4GOOD du groupe FTSE, alimenté par les notes de l’agence anglaise EIRIS. Vigeo a développé le sien, baptisé ASPI Eurozone.

4. Peut-on gagner de l’argent avec l’ISR ?

Si je me réfère aux fonds cités plus haut, au 25/12/2019, ils affichent des performances cumulées sur l’année (YTD) allant de 6 à 41% environ. Certains fonds présentent un risque modéré (risque 4 et 5) et d’autres un risque élevé (risque 6) sur l’échelle de risque financier (SSRI) allant de 1 à 7.

On utilise le sigle SRRI (synthetic risk and reward indicator ou indicateur synthétique de risque et de performance) pour évaluer la volatilité d’une entreprise ou un fonds.

Il est donc tout à fait possible d’investir sur le marché des actions, obligations ou OPCVM dites ISR et faire de belles plus-values à moyen ou long terme.

La plupart des fonds présentent en grande majorité des parts C dites de capitalisation et quelques part D pour distribution.

En fonction de votre stratégie financière, vous aurez intérêt à privilégier certains fonds plutôt que d’autre. Si vous cherchez à capitaliser, c’est-à-dire vous constituer une épargne et la valoriser pour en retirer une plus-value, les fonds à majorité de part C seront plus indiqués et si vous recherchez des revenus complémentaires, les fonds à majorité de part D, distribuant donc des dividendes devront faire partis de votre portefeuille d’actifs.

Aujourd’hui, devenir un investisseur responsable tient du bon sens aussi bien par rapport à vos valeurs que d’un point de vue financier. Les questions sociales et d’éthiques et d’environnement sont au cœur des préoccupations des français en particulier et des humains en général, ce qui veut dire que les entreprises qui s’intéressent de près à ces questions ont de meilleures chances de connaître une forte croissance à moyen ou long terme que les autres. Ce qui représente pour vous une forte probabilité d’enrichissement personnel et financier.

Si vous aussi, vous souhaitez devenir un investisseur responsable et accéder à de nombreux fonds labellisés ISR tout en bénéficiant de mes conseils, je vous invite à me contacter sur www.votre-coach-patrimonial.com

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