Qui suis-je ? ou plutôt que suis-je ? Car bien que l’on m’attribue une personnalité en fait je ne suis pas une personne.
Certains m’adulent et ont fait de moi leur dieu alors que d’autres, en revanche, affirment me haïr.
Je serais, selon les dires, à l’origine de tous les maux de la Terre. Il paraîtrait même que je mène le monde.
On m’aime ou on me déteste. Haine ou passion, je ne laisse personne indifférent.
Certains me craignent et d’autres me réclament.
Quand on se plaint de la baisse du pouvoir d’achat, on parle de moi. Quand on parle d’injustice et d’inégalité sociale, on parle de moi. Quand on rêve de partir en voyage, de « bâtir des châteaux en Espagne », on pense à moi.
Quand un parent dit à son enfant de bien travailler à l’école pour avoir un bon métier plus tard, il pense à moi.
Quand on regarde un sans domicile fixe qui a froid, un enfant qui a faim, un jeune qui se drogue… On pense à moi.
Il suffit que des personnes commettent des vols, des violences sur autrui, des guerres… pour qu’on m’en attribue la responsabilité.
Chaque jour, chaque mois, chaque année, on m’attend. Parfois, on se sent frustré ou en colère quand je m’absente et heureux quand je suis là.
Je suis particulièrement présent au moment des fêtes. Et je suis aussi là quand la solidarité fait qu’une famille est relogée, que des enfants sont vêtus, qu’une maison est rebâtie après une catastrophe naturelle…
Je suis particulièrement présent au moment des fêtes. Et je suis aussi là quand la solidarité fait qu’une famille est relogée, que des enfants sont vêtus, qu’une maison est rebâtie après une catastrophe naturelle…
J’apparais quelquefois quand tout vous semble perdu et je disparais parfois quand tout vous semble acquis.
J’ai fait couler beaucoup d’encre. Je suis le sujet de thèses, de livres, de conférences… On parle de moi dans les médias, dans chaque foyer, chaque entreprise, dans la rue. Je suis le sujet de conversation préférée.
Pourtant, quand on interroge certaines personnes à mon sujet, ils disent ne pas être intéressés par moi. A se demander comment ils font pour vivre sans moi !
Pour certains, je suis un ami et pour d’autres un ennemi.
On me prête des qualités et des défauts comme on le ferait pour une personne alors que je ne suis qu’un outil.
J’ai fait mon apparition sous la forme de pièces métalliques au VIIe siècle av. J.-C., sous le règne du Roi de Lydie et ensuite sous forme de papier (billet de banque) au VIIe siècle en Chine.
Je suis un moyen d’échange qui est venu petit à petit remplacer le troc. J’existe donc sous la forme de papier, de pièces de métal, mais aussi, aujourd’hui, sous une forme virtuelle.
Tout comme vous, je suis fait d’énergie et j’émets des vibrations.
J’ai été créé pour rendre service, faciliter la vie et non susciter le chaos.
Je m’appelle l’argent et je n’ai d’importance que celle que vous m’accordez.