Signification-de-lâcher-prise

Lâcher-prise et abandon 

Lâcher-prise et abandon sont deux termes qui ont beaucoup plus en commun qu’on l’imagine. Ils sont perçus tous deux négativement par ceux qui y voient un phénomène de mode attisant la colère plus que le calme.

À trop l’entendre, le terme « lâcher-prise » a perdu un peu de son aura quant à l’abandon, il véhicule une notion d’échec et par conséquent suscite un sentiment de frustration et de résistance. En vérité, ces termes ne s’opposent pas, mais se complètent.

1 — Que signifie « lâcher-prise » ?

On utilise de plus en plus le terme « lâcher-prise » dans la vie courante alors qu’au départ, on l’évoquait plus dans un contexte plus spirituel.

Sur le plan spirituel

Des maîtres spirituels indiens tels que Swâmi Ramdas ou Swâmi Prajnânpad employaient fréquemment ce terme dans leurs écrits. Aux Occidentaux qui, à la fin des années 1970, affluaient dans leurs ashrams, ils apprenaient à laisser de côté leur volonté de contrôle, leurs attentes et désirs égotiques. Ainsi, ils apprenaient peu à peu à accepter les différents événements, heureux ou malheureux, qui se présentaient à eux.

Si l’on se réfère aux textes sacrés, lâcher prise signifie s’abandonner et, plus précisément, « se déposer ».

Pour les maîtres Zen, il s’agit de cesser de nager à contre-courant et de se laisser flotter.

Sur le plan psychique

Pour les yogistes, lâcher-prise débute par le corps, c’est une expérience de relâchement des tensions physiques. On y arrive par la respiration et la conscience des sensations. Tout comme la méditation, le yoga invite à être dans l’instant présent, à oublier un peu notre attitude volontariste, nos crispations mentales, pour atteindre une connaissance plus vaste, faite d’abandon et de confiance. 

Dans son livre « le pouvoir du moment présent », Eckart TOLLE en parle très bien.

2 — Comment pratiquer le « lâcher-prise » ?

Tous les jours, nous désirons obtenir, posséder, gagner, contrôler, décider, convaincre…

Le lâcher-prise est cette discipline qui nous aide à discerner la futilité de certaines luttes, abandonner l’idée de démontrer (prouver qu’on est capable, qu’on va réussir, qu’on a raison…). Elle nous incite à renoncer à vouloir de changer ce qui ne dépend pas de nous, à renoncer à plaire à tout prix.

Abandonner

Cet abandon nous permet d’accepter la situation ou les événements comme ils sont là, maintenant. Cette acceptation n’est pas une résignation.

Le « lâcher-prise » fait appel à la notion d’acceptation et de renoncement, deux termes qui mal compris ont amené certaines personnes à y voir le fait d’adopter une attitude passive, négative ou fataliste.

Il n’en est rien. « Lâcher-prise » n’est pas une injonction à ne rien faire.  Elle est une invitation à traverser, « faire » autrement, avec nos ressources et la conscience de nos limites.

Accepter une situation que l’on juge négative permet de s’arrêter un moment et ce laps de temps pendant lequel on reconnaît ce qui est permet à notre cerveau de se poser. Cela nous permet de nous calmer et accueillir les solutions qui viennent à nous pour régler le problème, pour sortir de la situation désagréable dans laquelle on se trouve.

Cette acceptation sereine ouvre l’esprit et permet de trouver des solutions.

Ce n’est pas parce que nous n’avons pas de contrôle sur les événements que nous ne pouvons pas agir dans l’instant présent.

Renoncer ne signifie pas être dans l’inaction, déposer les armes et refuser de se battre, mais de le faire différemment. Nous allons agir dans le moment présent en utilisant la force, l’énergie de l’adversaire pour sortir victorieux de la bataille. Peu importe qui est cet adversaire : une porte fermée, une voiture en panne, une dispute, une maladie, nous-mêmes…

Garder le contrôle !

Être en permanence dans le contrôle, de toujours vouloir avoir raison crée en nous des tensions, du stress jusqu’à nous faire nous sentir mal.

«Si nous avons toujours raison, ou si nous avons toujours peur de nous tromper, que nous reste-t-il à apprendre? Nous sommes secrètement convaincus de tout savoir. C’est là un grave problème si nous voulons vraiment nous libérer, car la vraie liberté est proportionnelle à ce que nous sommes disposés à découvrir sur nous-mêmes.» Guy Finley

Apprenons à « lâcher », car dans ce mot, on trouve la Lucidité, l’Acception, la Confiance, l’Harmonie, l’Évolution, la Renaissance par opposition à la « prise », soit la Puissance, la Résistance, l’Insécurité, la souffrance, l’Ego.

Lâcher-prise sous-entend donc de ne pas se laisser faire, mais d’agir. Accomplir une action ne nécessite pas forcément d’être en mouvement.

La première chose à faire ici est d’accepter le moment présent. Libéré des peurs du passé comme des attentes de l’avenir, le présent se donne comme un espace de calme et de paix intérieure.

Face aux situations difficiles, à la menace, aux conflits, nous pouvons intensifier notre état de conscience pour les affronter. Notre capacité à être présent se développe dans notre aptitude à observer nos pensées et nos émotions. 

L’observation de cette activité mentale nous donne paradoxalement la mesure de la rareté de ces moments présents et silencieux pendant lesquels nous nous sentons vraiment bien et plus nous nous sentons bien, plus nous attirons des choses positives dans notre vie.

Lâcher-prise est un outil très puissant ouvrant les portes de la Liberté !

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