Notre rapport à l’argent n’est jamais neutre. Il dit quelque chose de nous et témoigne souvent de notre histoire personnelle, de nos failles et de nos aspirations. C’est pour cette raison que j’interroge mes clients sur leur rapport à l’argent avant de commencer une séance de coaching.
Il détermine non seulement notre comportement d’achat, mais influe aussi sur notre vie sociale et professionnelle.
Si vous souhaitez vous sentir bien pour attirer de bonnes choses dans votre vie et atteindre la liberté financière, la première étape consiste à déterminer ce que représente l’argent pour vous.
1- Argent, valeur et comportement
L’argent a une valeur très subjective et personnelle qui influence notre façon d’être et de penser. Certains attribuent d’ailleurs beaucoup plus de valeur aux personnes qui détiennent beaucoup d’argent, tandis que d’autres ont plutôt tendance à déprécier les gens riches. Notre rapport à l’argent traduit donc d’abord et avant tout ce que nous sommes.
Nos émotions, perceptions et agissements par rapport à l’argent sont bien sûr conditionnés par notre vécu passé alors que nous étions jeunes enfants. D’après certains psychologues, ceux qui ont subi très tôt des stress dans l’enfance entretiennent un rapport très conservateur avec l’argent une fois adulte. Et plus ils ont développé un manque d’estime de soi étant enfant plus ils risquent de développer un rapport conflictuel avec l’argent.
Par exemple, les personnes qui ont manqué d’affection auront tendance à voir l’argent comme un outil de rapprochement. Comme si la valeur de leur argent et de leurs possessions servait à construire leur réseautage de supports et de sympathies.
En général, ils dépensent beaucoup sans compter. Pour eux, « l’argent, c’est fait pour être dépensé ». Alors ils font l’autruche face aux dettes et cela peut les mettre dans des situations de surendettement, mais aussi créer des tensions dans leur cercle amical ou familial.
À l’inverse, celles qui sont plutôt anxieuses ont tendance à utiliser l’argent comme un outil de protection. Leur argent sert avant tout à les sécuriser, aussi elles ont constamment peur de manquer d’argent. C’est pourquoi elles accumulent et dépensent peu. Elles thésaurisent parfois même dans l’obsession de l’argent.
Dans le couple, c’est souvent l’anxieux qui contrôle les dépenses, qui cherche à faire entrer plus d’argent en travaillant beaucoup. C’est lui qui répare les choses pour qu’elles durent plus longtemps, qui s’indigne devant le prix exorbitant des articles de consommation et de leur courte durée de vie utile.
En somme, que l’on soit dépensier ou économe, l’argent constitue toujours une denrée importante dont la valeur est avant tout affective.
Si vous vivez avec un conjoint dépensier, cela peut vous amener à sans arrêt demander des comptes, déplorer un manque d’investissement tant financier qu’affectif, se découvrir mesquin et pousser à un marchandage délétère jusqu’à la rupture. Car oui, notre rapport à l’argent est souvent une cause de rupture dans le couple.
Là où il y a des sentiments, il n’y aurait pas de trésorerie, de compte d’apothicaire et autres dettes à honorer. Par un jeu de vase communicant, quand le conflit s’invite dans le couple, que la relation se délite, l’argent devient pourtant souvent une question centrale.
2- Argent, consommation et investissement
Quand on parle d’argent, il n’est pas toujours facile de raisonner calmement, de faire la part des choses. D’ailleurs, a-t-il plutôt tendance à vous brûler les doigts ou, au contraire, vous appliquez-vous à gérer minutieusement votre budget ?
Entre l’économe rigoureux et le flambeur imprudent, où vous situez-vous ?
Quel acheteur êtes-vous ?
Acheteurs pragmatiques compulsifs ou narcissiques ? Professionnels du shopping ? Consommateurs irréfléchis et imprévisibles ?
Que ce soit pour gérer nos finances ou consommer des biens et services, c’est notre rapport à l’argent qui détermine notre comportement. Il en va de même aussi dans notre façon d’investir notre argent.
En matière de finance, nous ne sommes pas naturellement rationnels. Nos décisions sont sous influence. Notre caractère, nos expériences, notre éducation nous poussent plus ou moins vers la prudence, l’impatience, le goût du risque… Nous devons « faire avec » ou nous « faire violence ». Mais il n’y a pas que cela. Nous sommes également plus ou moins sous l’emprise de faux raisonnements et de soi-disant bon sens, voire de l’émotion et du mimétisme social.
Nous avons tendance à valoriser un actif financier en fonction de ses performances passées ;
Parfois, nous sommes attachés aux titres d’une société et cela influe sur notre appréciation des informations la concernant. Les raisons sont nombreuses : des plus-values réalisées, des titres reçus par héritage, par intéressement de notre employeur…
Si comme beaucoup d’investisseurs, nous avons une forte aversion au risque de perte, les informations portant sur des pertes marqueront davantage notre esprit que les informations portant sur des gains…
3- Comment changer de comportement face à l’argent ?
Cela peut parfois demander une transformation radicale de notre mode de vie, ou de consommation.
Changer de comportement peut être, par exemple, de décider de vivre dans une maison moins grande et moins coûteuse, ou arrêter de jouer. Ou encore changer de travail, ou créer une entreprise. Plus souvent, notre changement de comportement peut aussi se faire en douceur, par petites touches.
Dans tous les cas, il est bon de commencer en devenant plus conscient de nos propres comportements vis-à-vis de l’argent : qu’est-ce que je fais avec l’argent ? Pourquoi fais-je ainsi ? Quels sont mes sentiments, qu’est-ce que je ressens quand je manie de l’argent, ou quand je pense à l’argent ? Quelles sont les conséquences de ma façon de faire avec l’argent ? Qu’est-ce que j’aurais intérêt à changer ? Et comment m’y prendre ?
Certaines personnes souhaitent apprendre à mieux gérer leur argent, mieux vivre leur relation avec l’argent et elles se font aider par une personne qui les accompagne (un coach financier par exemple).
Dans tous les cas de figure, la clé réside dans la volonté forte de la personne de mieux gérer son argent, et de vivre des relations plus harmonieuses avec son argent.
En même temps ce n’est pas uniquement une affaire individuelle. L’argent est avant tout une valeur sociale commune et un lien entre les membres d’un groupe humain. Cette valeur et ce lien résultent de la confiance commune des membres du groupe les uns envers les autres, envers leurs lois et leur avenir commun. Sans cette foi commune, l’argent, la monnaie ne peuvent exister.
Chacun de nous n’est donc pas seul devant ses problèmes d’argent : nous partageons nos difficultés, nos incertitudes, et notre fragilité face à l’argent avec la plupart de nos semblables. Le chômage, le surendettement, la pauvreté, l’exclusion sociale et bancaire sont des phénomènes sociaux avant d’être des souffrances individuelles, et il faut en analyser les causes et rechercher des solutions autant dans le registre social qu’individuel.
Si vous souhaitez vous faire accompagner pour améliorer votre rapport à l’argent et votre capacité à prendre des décisions sur le plan financier, faites-vous accompagner. Contactez-moi !